Questions courantes :
Pourquoi l’Eglise ne reconnait-elle pas l’efficacité de l’utilisation des préservatifs, qui pourrait éviter à des millions d’Africains de mourir du sida et permettrait à encore plus de gens de sortir de la pauvreté ?
La population mondiale croit tellement vite que jamais la planète ne pourra suivre le rythme. Pourquoi l’Eglise ne peut-elle pas accepter ce fait scientifique et promouvoir la régulation des naissances ?
Opinions communes sur le sujet :
Les tentatives de l’Eglise pour imposer ses dogmes sexuels à des pays pauvres sont à l’origine de la surpopulation et ont contribué à l’expansion du sida.
Changement de cadrage :
Aucune autre organisation n’est aussi présente aux cotés des pauvres que l’Eglise catholique, qui défend leurs intérêts alors que les pays riches tentent de les persuader d’avoir moins d’enfants.
Les programmes que l’Eglise met en place contre le sida ne se contentent pas de promouvoir ce qui est moralement bon et ce qui est le plus efficace, mais également ce qui correspond aux valeurs des sociétés traditionnelles.
Ayant choisi d’être aux cotés des plus pauvres, l’Eglise critique une économie mondiale trop préoccupée de satisfaire les désirs matérialistes des riches plutôt que de répondre au besoins des pauvres, et promeut une « écologie intégrale » capable de répondre aux problèmes intimement liés de l’ « écologie humaine », du développement et de l’environnement.
Les messages clés :
1) L’Eglise a une place unique, qui lui permet de faire entendre les opinions et les intérêts des peuples les plus pauvres du monde, et l’autorité avec laquelle elle s’exprime en leur nom est bien réelle.
2) La politique de prévention du sida développée par l’Eglise (qui encourage les comportements sexuels responsables, notamment en réduisant le nombre de partenaires) ne découle pas seulement d’une conviction morale, mais de la connaissance des réalités du terrain et des modes de transmissions propres à cette maladie en Afrique. Cette politique est approuvée par les plus grands spécialistes du monde sur ce sujet.
3) Les ressources considérables déployées par les pays riches pour inciter les pays pauvres à avoir moins d’enfants ne prennent absolument pas en compte les besoins réels de ces pays.
4) Les tentatives, bien intentionnées, visant à réduire la pauvreté et les maladies peuvent faire beaucoup de tort lorsqu’elles sont motivées par des présupposés étroits, émanant de pays riches, et inspirées par une éthique d’autonomie. Ce même dogmatisme sous-tend les idées fixes des agences internationales, selon lesquelles la pauvreté serait responsable de la surpopulation. L’Eglise pense que les nations riches devraient accroitre la disponibilité des ressources pour les pauvres, plutôt que de chercher à réduire le nombre d’être humains qui utilisent ces ressources.
5) L’ouverture à la vie est au cœur de tout vrai développement. Les familles nombreuses ne sont pas responsables de la pauvreté, et ce n’est pas en persuadant les pauvres d’avoir moins d’enfants que l’on résoudra le problème de la pauvreté. Ce qu’il faut changer, c’est une culture économique qui pour l’heure fait passer l’argent et le profit avant l’homme, et qui préfère satisfaire les exigences des pays riches avant de satisfaire les besoins basiques des habitants des pays pauvres. Le changement climatique en est une conséquence évidente.
Pour répondre à ces défis si intimement liés, nous avons tous besoins de mettre en place une « écologie intégrale ».