Questions courantes :
Au nom de quoi l’Eglise intervient-elle en dehors de la sphère privée ?
Pourquoi l’Eglise interfère-t-elle dans la vie politique ?
Ne devrait-elle pas s’en tenir aux affaires religieuses ?
Pourquoi essaye-t-elle d’influencer les hommes et les femmes politiques sur les questions telles que les migrants ou l’avortement ?
S’il s’agit d’une Eglise, pourquoi se prend-elle pour un Etat ?
Opinions communes sur le sujet :
L’Eglise catholique se sert de sa puissance et de son influence pour imposer un programme réactionnaire qui entrave les droits de l’homme et les libertés. Les évêques disent aux gens comment voter.
L’Eglise cherche à imposer une vision complètement dépassée de la famille et de la société et prendre position sur des sujets comme le mariage civil, qui ne la concerne absolument pas.
Changement de cadrage :
L’Eglise prendre part au débat public dès lors qu’un sujet touche au bien commun, souvent sur des questions de droit et de liberté fondamentaux, et dès qu’elle peut se faire la porte parole de ceux à qui plus personne ne donne la parole.
Le fait d’être une des plus anciennes et une des plus importantes organisations issus de la société civile lui confère une autorité morale et une indépendance qui légitiment ses prises de parole. Elle n’est ni de droite ni de gauche, et n’a aucune allégeance envers aucun parti politique en particulier, mais elle a pour mission de défendre le bien commun et l’Évangile dans son intégralité et dans son intégrité.
Elle est favorable à une distinction entre le politique et le religieux ; elle soutient une saine laïcité et déplore aussi bien le fondamentalisme religieux qu’une certaine forme de laïcité, qui cherche à exclure la foi de l’espace public. Le programme politique de l’Eglise catholique peut être résumé à la doctrine sociale de l’Eglise ainsi qu’à liberté religieuse, qui sous-tend tous les autres droits et toutes les autres libertés.
Les messages clés :
1) L’Eglise, par sa forte présence dans la société et son autorité morale, dispose d’un droit naturel à s’exprimer.
2) L’Eglise défend la liberté religieuse et appel à une juste distinction entre la foi et la politique. Elle demande également que les sphères religieuse et politique puisse communiquer et non s’ignorer.
3) Quand les évêques prennent la parole sur un sujet politique ou avant des élections, ce n’est pas pour inciter à voter pour telle ou telle personne ou tel ou tel parti, mais pour signaler les sujets qui selon eux, présentent un certain intérêt pour les catholiques, afin que ceci aillent demander aux candidats comment ils comptent les aborder.
4) Le « programme politique » de l’Eglise catholique peut se résumer à la doctrine sociale de l’Eglise et à la liberté religieuse. Il porte sur les fondements de la liberté et de la civilisation. Il contribue de manière essentielle à la réflexion contemporaine pour une construction d’une société dans laquelle l’homme puisse s’épanouir et qui reconnaisse les droits et la dignité accordés par Dieu à tous les hommes.